Confrontés à de nouvelles situations, nous avons souvent besoin de trouver de nouvelles façons de faire. Etre créatif et plein de ressources devient alors une qualité indispensable. Après avoir gérer son stress, généré par la nouvelle situation, nous sommes capables d’accéder à notre cerveau droit, et la force créative qui peut nous apporter des façons de s’adapter à cette situation.

Etre plein de ressources, ne veut pas dire avoir toutes les ressources matérielles nécessaires, mais est plutôt pris dans le sens être ingénieux, et utiliser sa matière grise comme ressource : capable d’inventer, créer, concevoir, reconsidérer, détourner, changer etc… afin qu’avec peu (un trombone) on puisse faire beaucoup (une explosion) : dans le style de MacGiver. Bien sûr c’est une caricature, cependant l’image reste que la ressource principale est sa capacité cérébrale.

La matière grise a aussi ses limites, surtout celles imposées par soi-même. Certains exercices, comme celui évoqué dans les diapos (division d’une forme en formes superposables), montrent que lorsque l’on a pris un certain cheminement de pensée (utiliser les carrés de la forme dans les premiers exercices de division) il devient difficile d’échapper à ce cheminement intellectuel et trouver de nouvelles et fraîches perspectives sur le problème afin de trouver une solution adaptée.

De la même façon, quand concentré sur une tâche bien spécifique, cela devient difficile de prendre une perspective plus large et étendue afin de regarder le problème de façon holistique.

Afin de faire l’expérience de l’ingéniosité, il faut être confronté à un problème ou un obstacle, que nous symboliserons ici par un mur. L’exercice du mur, comme support de brainstorming de groupe, est intéressant à plusieurs niveaux : il révèle le niveau de persistance de l’équipe, le niveau de motivation, la créativité de l’équipe, aussi bien que le degré d’ouverture d’esprit des individus, et les interactions entre membres.

Cet exercice réalisé en cours, a révélé des réflexions très créatives. Avant de démarrer l’exercice nous avions stimulé le cerveau droit en dessinant avec la main gauche. Certaines solutions étaient très rationnelles et plausibles, d’autres venaient de la fiction et de mondes imaginaires, et certaines étaient de purs sauts intellectuels sur la perception du problème.

Dans cet exercice, il n’y a pas de solutions bonnes ou mauvaises, l’objectif est la quantité de solutions trouvées. Après avoir explorer les solutions les plus évidentes (que tout le monde aurait trouvées), il faut continuer et persister afin de laisser émerger des idées nouvelles et innovantes. Ayant donné beaucoup de temps pour réaliser cet exercice, cela semblait un peu long, surtout vers la fin. Cependant, cela a permis d’étirer la réflexion et de montrer que même lorsque l’on croît que l’on a couvert toutes les solutions possibles, d’autres solutions émergent encore.

Un autre point intéressant de la dynamique d’équipe dans cet exercice est l’importance de chaque idée. Même si l’idée annoncée semble être irrationnelle, irréaliste, stupide, impossible, folle etc. cette même idée peut être ce qui stimulera chez un autre membre l’idée qui finira par être adoptée.   Pendant un session de brainstorming, l’ouverture et le non-jugement sont clés.

Après un exercice de cerveau droit, le cerveau gauche prend le relais afin de choisir et de mettre en place la solution la plus adaptée. Cependant, pendant l’exercice, il est crucial de ne pas penser à la faisabilité ou non de cette solution : beaucoup d’innovations, et de réalisations étaient considérées comme impossibles à un temps donné, mais une personne a du au moins considérer cette idées pour la réaliser. Penser l’impossible n’est pas irrationnel, c’est juste de la pensée.

George Bernard Shaw dit:

“L’homme raisonnable s’adapte au monde; l’homme déraisonnable persiste à essayer d’adapter le monde à lui. Ainsi tout progrès dépend de l’homme déraisonnable”.

Tout au long de ce programme, nous avons joué avec l’adaptabilité, et essayé de trouver l’équilibre entre être authentique et être adaptable, entre se comprendre soi-même et comprendre son environnement, entre être rationnel et être créatif, entre optimisme et pessimisme, entre cerveau droit et cerveau gauche.

Bien sûr trouver cet équilibre est l’art de savoir quand utiliser l’un ou l’autre ou une combinaison des deux.

Approchant la fin de ce programme, les participants ont plus de questions que de réponses. Mon objectif est que lorsqu’ils seront en situation de changement, ils se rappelleront des outils et façons de réfléchir vus pendant les cours, afin qu’ils trouvent leurs propres solutions.

Quel est votre degré d’ingéniosité? Vos équipes sont-elles créatives? Etres-vous capable de penser l’impossible?

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