La simplicité est une discipline que peu d’entreprises comprennent. C’est l’un des vecteurs de l’innovation les plus forts et le plus difficile à adopter.

Simplifier veut dire se focaliser sur une discipline de valeur précise, s’y engager complètement et renoncer au superflu. Cela veut dire que l’on a résolu le dilemme de l’innovateur et que l’on laisse la concurrence s’épuiser à faire plaisir à tous, pendant que l’on avance clairement et fortement.

Chris ZOOK et James ALLEN soulignent cette capacité des grands innovateurs à se concentrer sur l’essentiel, à traiter la complexité comme un ennemi et à reproduire dans leur dernier livre Repeatability.

repeatability

Tim COOK résumait tout cela de façon claire en 2009 :

Nous croyons à la simplicité, non à la complexité. Nous croyons que nous devons posséder et contrôler les technologies de base à l’origine des produits que nous fabriquons, et nous engager seulement dans des marchés auxquels nous pouvons contribuer de manière significative. Nous pensons qu’il faut savoir dire non à des milliers de projets, pour nous concentrer sur ceux qui sont réellement importants pour nous.

Paradoxalement cette discipline est extrêmement difficile à développer et à maintenir. Toute grande entreprise est poussée de façon structurale à se complexifier, avec des équipes tirant chacune dans des directions incompatibles, cherchant à capter les ressources et à faire avancer ses idées au détriment du reste du groupe.

Et pour les startups, ce n’est finalement pas plus simple. Comment renoncer dès le départ à tout un univers de possibilités qui s’offre à une petite équipe créative et agile ? Comment se convaincre d’avoir raison alors que l’on fait quelque chose qui n’a jamais été réellement fait sur le marché ? Comment poursuivre son idée alors que pendant des mois nous ne vendrons encore rien ? Que faire quand on nous conseille de tout côté de savoir pivoter, car il sera nécessaire de changer d’idée en cours de route selon les retours du marché ?

Je vais essayer dans un prochain article de vous donner quelques clefs sur ce sujet. En attendant, je vous renvoie à un article de 2009 sur la nécessité d’une vision stratégique et de “l’exigence du choix“.

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