Je suis très loin d’avoir le nez sur le taux de fréquentation du site de l’agence. Stéphanie et moi y publions régulièrement des articles pour trois raisons :

  1. Aider notre processus de réflexion et de formalisation de nombreux concepts de notre activité de conseils et de formateurs ;
  2. Ajouter de la profondeur à des discussions IRL en revenant sur des idées échangées et en les détaillant ;
  3. Vous signaler parfois quelques évènements que nous estimons digne d’intérêt.

Et de loin, la raison 1. est la plus forte.

J’ai donc été agréablement surpris ce matin de voir une augmentation marquée de la fréquentation du site, qui monte gentiment vers les 3.000 visites par semaine :

Je le redis cela n’a au final que peu d’importance. Et d’ailleurs ce n’est pas un score remarquable dans l’absolu, loin de là. Mais si nous y rajoutons :

  • Nos followers sur Twitter (dans les 800 à tous les deux, encore une fois ce n’est pas un “highscore”) ;
  • Nos contacts Linkedin (environ 400, avec 22 recommendations – il faut d’ailleurs que nous soyons plus actif sur ce point) ;
  • Nos présentations sur Slideshare (quelques dizaines de milliers de vues)…

Nous obtenons un nuage d’intérêt assez significatif sur le web d’autant qu’il est très sélectif : je nettoie par exemple tous les mois les personnes que je suis sur Twitter, en enlevant les personnes qui se contentent uniquement de retweeter sans apporter de contenu, les webmarketeurs compulsifs et autre comptes sans intérêts. Sur Linkedin de même nous ne gardons que les gens avec qui nous avons une affinité ou un contact direct. Et pour ce qui est de merkapt.com nous ne faisons aucun backlink et ne comptons finalement que sur la qualité du contenu. Objectivement cela ne maximise pas nos chances d’avoir une bonne visibilité. Loin de là. Mais en contre-partie nous avons une excellente affinité avec notre “nuage 2.0”. Ceci étant dit, nous atteignons tout de même un référencement très honorable sur les sujets qui nous chers (même si ici la mention de PACA pourrait laisser croire que nous n’intervenons qu’en local, ce qui est très loin d’être le cas) :

Au final au moins une fois par semaine, nous avons un prospect qui nous contacte “spontanément” et qui 1) sait ce que nous faisons 2) nous contacte avec un besoin formalisé et 3) est déjà quasiment convaincu que nous sommes les bons interlocuteurs. Nous avons aussi de nombreux étudiants typiquement de business school, qui nous contactent pour nous demander des informations les sujets que nous traitons, ou simplement pour nous remercier de les avoir éclairés à l’aide d’un article (continuez, cela nous fait toujours plaisir !).

Pour en venir au titre de cet article, en 2003 Corry DOCTOROW publiait un roman de SF : Down and Out in the Magic Kingdom (“Dans la dèche au royaume enchanté”). J’en passe les détails pour retenir qu’il s’agissait d’une utopie dans une économie de l’abondance extrême, où l’argent avait disparu. Il était remplacé par les whuffies : vos points de popularité. Ces whuffies devenaient la devise ultime, permettant quel que soit ses capacités personnelles d’obtenir tous les privilèges possibles sur sa simple bonne réputation… Un peu extravagant ? Certes, mais en 2009 le site Techcrunch formalisait un système d’échange de réputation pour les startups, appelé de façon opportune The Whuffie Bank :

Même si cette monnaie reste plus un jeu intellectuel, qu’une resource  quantifiable, comprise et partagée, elle est pour moi par exemple plus intéressante que le simple page rank de Google. Le whuffie est en effet tout aussi qualitatif que quantitatif. C’est tout autant la qualité de vos contacts et des gens qui vous suivent et vous apprécient, que leur nombre qui compte. Bien entendu Google intègre le qualitatif, mais en restant sur un score de fréquentation : si vous obtenez un lien d’un site à fort traffic c’est une “bonne” recommendation. Un peu court en réalité. Mais normal, puisque Google est dans un paradigme de e-commerce : ayez un maximum de visites sur votre site, il y aura toujours 0,1 à 1% de transformation en achat. Si votre business model repose sur une forte notoriété et une forte recommendation, comme dans le conseil, cela marche tout de suite moins bien. Le taux de transformation devrait être dans ce cas plus proche des 10 ou 30%. Mais cela à mon sens, ne peut être obtenu que par une approche très ciblée et profonde en terme de contenu.

Twitter ou Slideshare sont donc des sources de whuffies très précieuses : ces deux sites donnent une visibilité très précise aux sujets dont nous parlons. Et twitter en particulier est ce qu’il y a de plus proche pour moi d’un système de shareware : vous aimez un de nos articles ? Nous espérons que vous le retweeterez ! Ce même mécanisme s’applique bien entendu à Facebook et à son “J’aime”. Mais nous n’utilisons pas ce dernier, car tout comme avec Viadeo par rapport à Linkedin, il y a sur nos activités de conseil vraiment trop de bruit de fonds.

Pour allez plus loin, je vous propose de vous procurer L’effet Whuffie de Tara Hunt. Elle y développe ces notions avec beaucoup plus de détails et de précisions que je n’ai le temps de faire ici. Une saine lecture… que je recommande.

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