Il arrive régulièrement que les dossiers qui arrivent à l’agence, manifestent clairement le Zeitgeist de l’innovation. C’est une bonne chose pour la veille constante que nous faisons et le besoin constant que nous avons d’anticiper le futur. Et avec trois projets arrivés en simultané sur mon bureau, je commence à me convaincre que le sujet des données ouvertes (open data) est arrivé à maturité.

L’empreinte électronique publique des citoyens et des administrations devient de plus en plus large depuis des années. Elle est bien entendu de plus en plus difficile à contrôler avec l’infiltration progressive d’internet dans les outils de gestion de l’espace public. Et c’est une bonne chose, puisque ces masses de données cartographient notre société, nos usages et nos besoins. Elles doivent être par nature accessibles par tous et réutilisables.

Cependant cette cartographie n’est encore qu’un voeux pieu. Les données ne sont pas réellement consolidées de façon homogène, peu d’entre elles sont réellement accessibles au grand public, et disons-le, certaines administrations (ou délégations de service public) préféreraient ne pas voir étaler au grand jour leur performance réelle. Du coup, si certaines communes commencent à s’emparer doucement du sujet, il s’agit souvent de simples opérations de communication, sur des jeux de données mineurs.

Heureusement en matière de politique publique, les usagers vont souvent plus vite que les décideurs, et de multiples actions de libération des données se mettent en place.

Il y a par exemple le dispositif Open Street Map qui est une alternative crowd-sourcée à Google Maps. OSM va être de plus en plus en visibilité, notamment par la décision d’Apple de l’adopter dans la prochaine version d’iOS. Il est aussi mis en oeuvre par de nombreux projets de startups qui souhaitent ne pas dépendre de l’hégémonie de Google.

Si OSM est un projet qui a été construit directement par la base, d’autres jeux de données dépendent réellement d’une volonté d’ouverture de décideurs publics. Aux États-Unis Barack Obama avec la plate-forme data.gov a considérablement accéléré l’élan initial du Freedom of Information Act de 1966, prolongé par l’OPEN Government Act de 2007. En France la loi n’a confirmé le principe d’ouverture des données publiques qu’en 2002 et la ville de Paris a probablement été la première à manifester sa présence sur le sujet en 2011, avec Paris Data.

Plusieurs initiatives portées par des associations bourgeonnent sur le territoire dans l’esprit gentiment activiste des hackathons. La FING n’est pas en reste depuis 2010, avec des actions très visibles à Rennes, Bordeaux ou Marseille. Et je pense pouvoir vous annoncer dans peu de temps le prochain évènement auquel l’agence collaborera activement !

EDIT : Un clin d’oeil de l’actualité au Zeitgeist.

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