En essayant d’être un (modeste) évangélisateur de l’innovation de business model en France, on ne peut pas réellement me taxer de surfer sur une mode quelconque. Si je vais vous parler aujourd’hui aujourd’hui d’éco-responsabilité ce n’est donc pas non plus pour bénéficier de l’audience des néo-convertis aux greentechs. Rassurez-vous.

Il se trouve que j’ai été associé avec divers groupes de réflexion à ce que seraient les business models d’avenir. L’avenir à juste titre pour ces groupes (Euromed Management, la FING, Entrepreneurs d’Avenir, le CJD, Forum RSE, et j’en oublie), étant fortement contraint par notre responsabilité sociétale et environnementale. Je ne veux pas aujourd’hui vous exposer nos réflexions préliminaires, puisque beaucoup de travail reste à faire et que je m’astreins à n’apporter que la vision pragmatique et “business”, pour permettre de définir la notion de business model et son utilité.

En revanche je voudrait vous pointer dès à présent dans la direction de la fondation ZERI (Zero Emission Research Initiative) créée et dirigée par Gunter PAULI, que j’ai eu la chance de rencontrer à deux reprises. Voici tout d’abord l’une des rares vidéo de ses interventions, que j’ai pu trouver sous-titrée :

Ce dont parle Gunter PAULI a pour moi un intérêt majeur, en permettant de sortir des trois grands types de création d’activités socio- ou environnementales- responsables. C’est-à-dire :

  1. Créer une entreprise qui gagne de l’argent “normalement”. Et compenser ses externalités négatives en reversant une fraction de ses profits à Greenpeace, ou tout autre organisme capable de se racheter une virginité.
  2. Créer une entreprise qui intègre dès sa conception les externalités négatives de son activité. Le faire au détriment de son activité économique, mais recourir à du sponsoring local, national ou européen.
  3. Faire un bilan critique de son entreprise actuelle. Et si elle a une surface d’activité importante, s’engager dans une politique de réduction des coûts environnementaux. Se qui soyons honnêtes, se fait souvent au détriment des fournisseurs.

On pourra dire ce que l’on en voudra je ne trouve pas cela satisfaisant. Je ne dis pas inutile, mais réellement en-deçà de ce qui pourrait être visé. Et ce que propose donc la fondation ZERI c’est d’envisager des activités certes particulièrement responsables, mais surtout économiquement efficaces dès le départ ! Ce projet est appelé The Blue Economy. Son programme a aussi le mérite de placer la barre très haut avec sur 10 ans, la création de 100 millions d’emplois dans le monde, en se basant sur 100 business models innovant offerts en open source.

La majorité de ces business models ayant été testés et ayant démontrés leur efficacité dans plusieurs pays. D’autres proposant des technologies issues de recherches sur le biomimétisme, apportant des innovations radicales et ici encore prouvées scientifiquement, activables économiquement rapidement et… libres de droits :

  • Des téléphones mobiles n’utilisant plus de batteries rechargeables, mais se rechargeant à la chaleur du corps et avec les variations de pressions provoquées par la voie ;
  • Des systèmes de nettoyages et de dépollution sans agents chimiques, basés sur le principe du vortex qui chasse l’air d’un fluide et qui neutralise les bactéries aérobies ;
  • L’utilisation de la soie d’araignée pour créer des rasoirs inusables (sujet devenu très hype depuis que TED et Wired s’en sont fait l’écho)…

Une initiative que je recommande donc de suivre avec la plus grande attention, si vous pensez qu’il faut être barbu et porter des pulls en laine de chèvre pour être réellement écolo ! Et comme je vous le disais, nous aurons l’occasion d’en reparler sous peu…

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